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BIOGRAPHIE

 

 

 

L' approche scénographique de Catherine Dufaure s'est construite autour de l’image du corps et son rapport à la scène, à l’espace. En premier lieu , un souvenir de jeunesse, comme un choc visuel et un horizon d'imaginaire :  Les décors de  La Bayadère, ballet de l 'opéra de Paris, chorégraphie par

Rudolf Noureev, qui offrait à la danseuse, saisie dans son cadre oriental, un vrai piédestal, magie née d’un dialogue vivant entre la fragilité d'un corps dansant, les feuilles de décors démesurées d'Ezio Toffolutti et les espaces géométriques, abstraits, dessinés par le corps de ballet.

La danse donc, dans un premier temps, puis la découverte des textes théâtraux, ensuite, avec les scénographies de Yannis KOKKOS et ses nombreuses collaborations avec Vitez, Le regard du sourd mis en scène par Bob Wilson, pour conforter sa vocation... Jamais un espace sans l'individu qui l’ habite,   le personnalise et le poétise. 

Un passage par l’Opéra Bastille et ses ateliers, une formation dense et passionnante à l’ Ecole de la rue blanche, ENSATT,  la rencontre d'une scénographe Elsa Pavanel et son assistanat, d'un autre scénographe plasticien Patrice Hamel, seront des jalons essentiels de sa formation professionnelle .

Puis le dessin... Une passion précoce qui a constituée le trait d'union entre ces deux domaines, les arts scéniques et plastiques.

Ce trait  d'union continue à s 'inscrire dans chaque approche qu' elle a d'un projet qu 'il soit scénique, audiovisuel ou cinématographique. Il s’accompagne toujours d'une écoute attentive, de la lecture d'un cahier des charges, de la connaissance du cadre institutionnel mais jamais elle ne perd de vue cette identité corporelle, primordiale et le besoin de la capter en amont sur papier d'abord, en volume ensuite.

La construction d'un espace est une forme d'écriture qu’elle souhaite décliner vers tous les champs possibles.  Dans l'univers télévisuel aussi, un terrain où il faut replacer l’humain à sa juste mesure, pas uniquement télé de consommation mais télé-miroir où l’on peut repositionner le corps de l’animateur d’abord mais aussi celui du spectateur et y ajouter, peut-être, quelques mètres carrés de rêve. 

De l'espace individuel au paysage extérieur, du studio d 'enregistrement à la scène de théâtre, la scénographie avant tout comme l' art des métamorphoses et des songeries humaines…

Le projet scénographique dont elle rêverait serait justement de créer un espace au sommeil, parvenir a recréer une boite avec circulations et parcours restituant cet état d’entre-deux entre rêves et cauchemars, de sensations corporelles étonnantes. Une mise en espace extrême…Le corps pris au piège, l'esprit circulant et libéré entre l’état de vie et de mort. 

De la scénographie, aussi, comme une liberté à conquérir toujours et encore...

E.D.P

 

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